Le smartphone bon pour la santé

Votre agence web s’intéresse aujourd’hui aux derniers développements relatifs aux smartphones qui présagent un avenir en pleine forme, s’ils viennent à se généraliser et à provoquer quelques changements dans les habitudes des concernés (patients, médecins, autorités). Via le quantified self, la santé est perçue différemment. Jusqu’à présent, on tentait de conserver son état grâce à une alimentation équilibrée et à la pratique d’activités physiques. Si une maladie survenait, eh bien c’était la faute à pas de chance et on filait chez le médecin. Aujourd’hui, on se fixe des objectifs à atteindre grâce à tous nos efforts, mesurables avec des applications et des accessoires, sans intervention ou presque du corps médical. On voit tout de suite qu’il y a un souci quelque part…

Un smartphone devant des petites haltères et une pomme.

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Des avantages

Le modèle de développement des applications sur smartphone permet de juger très vite l’intérêt que représente une création. D’ailleurs, dès que l’une d’elle fait des ravages, une grande société comme Facebook, Google ou Apple fait un gros chèque pour l’intégrer aux fonctions de base ou options de ses propres produits, la rendant disponible pour encore plus d’utilisateurs. Parfois, on ne s’embarrasse même pas de demander aux créateurs leur avis et on développe un système similaire, voire même amélioré. Tout cela fait le ménage parmi les myriades d’inventions gadgets qui pullulent dans les markets d’applications, pour que vous ne profitiez que de la substantifique moelle.

Ces considérations générales s’appliquent à la m-santé, et grâce à ce processus presque darwinien, les smartphones les plus vendus que sont l’iPhone d’Apple et les différents Samsung Galaxy S-quelque-chose hébergent désormais les applications Santé (depuis l’iOS 8) et S Health (depuis 2012 sur le S3).

Avec elles, vos pas, votre poids, votre rythme cardiaque, votre sommeil et d’autres données de santé sont surveillés. Des capteurs intégrés au téléphone mesurent ces paramètres. Par exemple, Samsung a intégré au flash de l’appareil photo un dispositif optique aux performances similaires à un électrocardiogramme, qui mesure la fréquence cardiaque. Pour encore plus de mesures, une Apple Watch ou des objets connectés (bracelets, balances, réveils) suivent autant de données que désiré.

La fiche médicale de l’application Santé, disponible dès l’accueil verrouillé d’un iPhone post iOS 8, donne un résumé des informations que les équipes médicales peuvent rechercher en cas d’urgence. C’est très succinct (problèmes médicaux, notes médicales, allergies et réactions, traitements, contact), mais ça peut vous sauver la vie en cas d’allergie grave ou de pathologie spécifique.

Les principaux avantages de cet accès presque illimité à votre propre santé, c’est surtout la connaissance et la communication. Certes, dans la mesure où un utilisateur a déterminé son point de vue concernant le partage des données personnelles, le fait qu’il puisse afficher sur les réseaux sociaux son dernier jogging ne représente pas une grande avancée. Aussi, si vous cherchez sur internet la cause de la moindre de vos douleurs, vous allez découvrir systématiquement que vous avez un cancer : puisque les personnes qui parlent sur les forums n’y vont généralement pas pour exposer un petit mal de tête, mais pour parler de situations plus inquiétantes. Si vous recherchez une cause du mal de tête, vous aurez plus de réponses relatives à une maladie grave. Par contre, s’intéresser ne serait-ce qu’un peu à son propre corps ne peut qu’engager à mieux le traiter, et si l’on connaît un peu mieux tout ce qui a trait à la santé, on ne peut que mieux se soigner. Du coup, si l’on pousse plus loin le système de relevés de mesures, de communication et d’explication en relation avec le corps médical, on est en passe d’améliorer concrètement la santé publique.

La route est encore longue

On n’en est pourtant pas encore là. La plupart des médecins n’apprécient pas trop qu’on entre dans leur cabinet en leur expliquant qu’on s’est diagnostiqué de l’hypertension grâce à son smartphone et qu’en googlant les chiffres, on a trouvé qu’il fallait tel médicament. Et c’est bien normal, déjà parce que personne n’aime se faire expliquer son métier par un (même pas) amateur, mais aussi parce qu’il est possible que l’appareil ne soit pas aussi fiable que les outils dont le médecin dispose. Au mieux, il reprendra tout à zéro ; si cela devient une habitude, il vous considèrera comme hypocondriaque ; au pire, il vous dénoncera pour exercice illégal de la médecine (oui, c’est possible).

Par contre, il va bien falloir que les professionnels de santé s’adaptent à ce phénomène du quantified self plutôt que de le rejeter. Dans certains domaines, cela représente une aide certaine. En diététique-endocrinologie, un journal alimentaire facilite le travail ; en diabétologie aussi et des outils connectés de mesure de la glycémie ont fait leur apparition ; en gynécologie pour noter des événements ; etc.

Certains praticiens sont même tout à fait partant pour une nouvelle médecine. Grâce aux données relevées, le travail peut être grandement facilité et ainsi on peut se concentrer sur des problèmes plus consistants. L’application Boddy met directement en relation avec des médecins diplômés en France. On peut leur poser une question selon quelques thématiques précises (sexualité, santé féminine, enfance, dermatologie, sommeil, nutrition, addiction, grossesse et Ébola) et obtenir une réponse rapide (54 minutes en moyenne), 7 jours sur 7, 24 h sur 24. Cela évite de passer par le cabinet médical si le souci est bénin. Par contre, cela ne fournit pas d’ordonnance et si c’est un problème sérieux, vous devrez bel et bien vous taper la salle d’attente de votre généraliste.

Il est sain, naturel et donc tentant d’essayer de comprendre ce que toutes ces données peuvent signifier pour sa santé, dans la mesure où on ne se prend pas pour un médecin, et que les professionnels s’y mettent aussi. Des salons, des colloques et des réunions sur la m-santé accueillent régulièrement le public pour en parler.

Sources :
http://esante.gouv.fr/actus
http://www.rtl.fr/culture/web-high-tech/boddy-l-application-qui-repond-a-vos-questions-de-sante-7773931798
http://www.cnetfrance.fr/produits/sante-on-a-teste-les-cardiofrequencemetres-c-est-pas-brillant-39803545.htm
https://support.apple.com/fr-fr/HT203037
https://play.google.com/store/apps/details?id=com.sec.android.app.shealth&hl=fr

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